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                         Zürich, 25 janvier 2003

Communiqué de presse :

 Le «capitalisme de caserne» derrière les barricades de Davos

Pour la quatrième fois, attac suisse, soutenue par une trentaine d'organisations de Suisse et d'Europe, a organisé ce jeudi à Zurich la conférence internationale l'«Autre Davos». Quelques 1000 personnes ont participé aux séminaires, conférences et débats placés sous le thème «Du capitalisme de casino au capitalisme de caserne». Partie prenante de la mobilisation contre le World Economic Forum, cette conférence a également voulu exprimer une forte opposition à la guerre.

Cette manifestation était une occasion de donner voix aux mouvements alternatifs, tels que les différents mouvements anti-guerre d'Europe ainsi que l'opposition irakienne contre la guerre des USA et contre la dictature de Saddam Hussein. En tant que événement parallèle au Forum Social Mondial de Porto Alegre, les contenus de celui-ci ont été relayés dans les différents séminaires de la journée.

Egalement, les participant-e-s de l'Autre Davos se sont exprimés sur une série de résolutions, notamment- un appel au Président du Brésil, Lula, de renoncer à participer au WEF ;- une adresse à la Conseillère Fédérale suisse Calmy-Rey de faire connaître publiquement son opposition radicale à la guerre de Bush et Blair ;- le soutien au peuple du Venézuela.

En tant que membre de l'Alliance d'Olten, large coalition de mouvements sociaux qui a appelé à la manifestation contre le WEF, attac suisse a mobilisé ce samedi ses membres et sympathisants pour aller à Davos. Malgré le fait que cette mobilisation se soit déroulée dans un climat fortement militarisé, quelques 4000 personnes ont cherché à se rassembler pour démontrer leur résistance au WEF et à la guerre.

Attac suisse s'est montré solidaire avec ceux et celles qui ont refusé les contrôles identitaires individualisés qui de fait portaient lourdement atteinte aux droits démocratiques fondamentaux de liberté d'expression. Malgré la volonté de diviser le mouvement de la part des autorités suisses et des forces de l'ordre, soutenus par le Parti Socialiste suisse qui à plusieurs reprises a essayé de criminaliser une partie du mouvement, la majorité des manifestant-e-s sont restés uni-e-s dans le refus de ces contrôles.

Attac suisse dénonce la violence policière qui s'est déclenché face à cette forme légitime et démocratique de désobéissance civile, provoquant ainsi que la grande majorité des manifestant-e-s n'ait pas pu rejoindre Davos.

 

            attac suisse